Equations conjugales

L' étude, qui a toutes les apparences du sérieux, a paru dans les colonnes du "Sunday Times".
Elle concerne les inégalités devant le mariage, et ses résultats mérientent d 'être médités.

Jugez-en plutôt :

si un homme doté de 16 points de capacités intellectuelles supplémentaires a 35% de chances de plus de se marier,
une femme jouissant des mêmes facultés en a mêmes facultés en a 40% de moins.

Autrement dit, plus le QI d'une femme est élevé, plus ses espérances nuptiales sont réduites.

Conclusion : les nouvelles Marie Curie sont menacées de célibat,
tandis que les bimbos à cervelle de noisette sont aptes aux amours, délices et orgues.

Ce mystère n' est pas sans conséquences.

Si l'on considère la population générale,
ces chiffres indiquent clairement que les deux catégories de personnes qui accèdent le plus facilement à l' autel sont les hommes intelligents et les femmes idiotes.

Inversement, les réprouvés du mariage rassemblent sur une même galère les femmes surdouées et les hommes crétins.

Il s'en déduit qu' un homme intelligent qui se marie aura plus de chances statistiques d' épouser une sotte ;
mais s' il prend pour maîtresse une célibataire, il y a toutes les probabilités qu' elle soit plus futée que l' épouse légitime.

S' il veut des enfants doués, il a donc intérêt à les concevoir avec la maîtresse plutôt qu' avec l' épouse.

Autre conséquence :
le père d' une fille intelligente sera moins exposé qu' un autre à la fréquentation des gendres,
tandis que la mère d' une idiote sera pus rapidement grand-mère.

Vous me suivez ?
A vrai dire, je ne suis plus sûr de me suivre moi-même.

Reprenons calmement le problème.

Quelles sont les raisons qui font obstacle aux noces d' une femme intelligente ?

J' en vois au moins quatre :

- Elle suit des études longues qui retardent l' âge au mariage.
- Munie de ses diplômes, elle dispose d'un revenu qui la rend autonome.
- Elle entend alors jouir de la vie sans être l' otage d' un compagnon minable.
- Elle peut développer un complexe de supériorité qui la rendra exigeante ou timide, parfois les deux.

Systématiquement, étudions les raisons qui favorisent la nuptialité de la cervelle de noisette :

1/ Elle fait des études courtes dont le diplôme est délivré devant témoins par le maire ou le curé.
2/ Elle ne voit pas de différences entre un homme et l' écureuil de la Caisse d' Epargne.
3/ Elle pense que le papier mural bleu de la petite chambre irait tellement bien avec une layette de garçon.
4/ Elle adore regarder les sitcoms à la télé pendant que monsieur s' amuse avec ses copains dans une tribune du Parc des Princes.

Voilà donc quelques éléments de réflexion.

Il faut y ajouter une question propre aux hommes.
Préfèrent-ils une épouse éduquée, indépendante, critique ?
Ou une épouse ignare, soumise, gazouillante, complaisante ?
Ceux qui ont la réponse peuvent écrire au journal.

Plus les femmes ont un QI élevé, moins elles trouvent mari, indique une étude.

Avis aux nouvelles Marie Curie :
attention à Pam Anderson et Poucelina.

La règle de trois du mariage

Soucieux de tirer de toute cette affaire une moralité empirique, nous en extrairons trois préceptes :

Primo, le mariage d' un homme intelligent et d'une femme un peu basse de plafond a les meilleures chances de durer.

Secundo, le mariage d' un homme intelligent et d'une femme intelligente peut être une merveille ou un champ de bataille.

Tertio, le mariage d' un homme idiot et d' une femme intelligente est impossible.

Source : Mme Figaro - Avril 10