N'apprend-on plus rien à l'école ?

Que vont faire nos enfants ?
Des études à l'étranger ???

Malheureusement, si les parents ne peuvent pas être derrière eux pour compléter l'école, je crois que ça risque d'être compliqué pour eux en effet
Quand je vois l'élitisme français, je me dis que de nos jours il faut soit faire partie de l'élite et tenter des études, soit se lancer dans un métier du BTP ... Mon amie de Paris a repris la fac pour obtenir un Bac+5 (elle en avait déjà un, elle en a passé un autre) et elle n'arrive pas à avoir un poste précis, parce que ce sont des gamins sortis de Sciences Po qui l'ont ! Ben oui, il vaut mieux avoir fait une grande école que la fac

Ceci dit, à diplôme d'ingénieur "équivalent", il vaut mieux en avoir un français qu'un allemand : les entreprises allemandes vont plus chercher à embaucher des français, qui ont selon eux un niveau plus élevé que les allemands. Donc en effet peut-être qu'on est élitiste...

Je crois que le plus grand souci c'est qu'on considère que "qui peut le plus peut le moins"et on se fiche de savoir si les personnes qui se présentent à un concours ou à un poste plus bas que son diplôme (je connais une avocate qui a passé le concours d'institutrice et qui l'a eu... Bref, pour moi, elle a piqué la place de quelqu'un d'autre...)

Dixdoigtsactifs a écrit:

Donc en effet peut-être qu'on est élitiste...

non ce n'est pas peut-être, c'est SUR !
en France, les études qui sont réellement reconnues ce sont celles des grandes écoles ! Tu fais une grande école de commerce bingo
tu fais un cursus à la fac ? tu ne vaux rien ...

mais le pb c'est qu'il a été décidé que (presque) tout le monde pouvait (devait ?) avoir le bac en France, et le bac permet automatiquement d'aller en fac... Donc dans la tête des gens la fac ne vaut pas grand-chose alors que les grandes écoles, qui ont une sélection à l'entrée, permettent à leurs élèves d'avoir un vrai niveau.

En Allemagne, il y a aussi une sélection, mais bcp plus tôt, vers 11-12 ans. J'oserais presque dire que les enfants n'ont pas le droit à l'erreur, bcp moins qu'en France.

J'ai appris en cours de marketing que même les grandes écoles n'ont plus leur "vraie" valeur... en effet, les élèves sont surnotés pour que le classement de l'école reste au top !

Il parait que des consignes sont donnés aux profs, du style : une mauvaise note de philo = 10, ce qui veut dire que ça ne doit pas être pénalisant et risquer de mettre le classement de l'élève (et donc ensuite de l'école) en péril.

Abherrant, non ?

Oui Effi je suis d'accord pour le bac, à partir du moment où un diplôme se doit d'être obtenu par tous et toutes, il perd totalement de sa valeur. Avant le bac était un sésame, maintenant c'est une "bagatelle"

Peut-être le système qu'on adopte, que ce soit le notre ou celui allemand qui est beaucoup plus précoce que nous visiblement, il faudrait pouvoir changer d'orientation facilement. Je prends mon exemple. Parce que j'ai plus de 25 ans, l'école ne m'est plus tellement accessible, si je veux faire une formation il faut que je justifie d'être demandeuse d'emploi ! Je ne vois pas en quoi c'est nécessaire ...
Quand on est dans une filière il est très dur de changer de cap. C'est tout ça qui est dommage. Tu n'a pas le droit de te tromper, et c'est bête parce qu'on évolue au cours de notre vie, et surtout ce n'est pas à 15 ans quand il faut choisir entre le Bac L, S et ES qu'on sait forcément ce qu'on va faire toute sa vie !!! J'ai tellement de gens autour de moi qui change de métier au cours de leur vie que je me dis que ce cloisonnement est bien dommage

pimp a écrit:

J'ai appris en cours de marketing que même les grandes écoles n'ont plus leur "vraie" valeur... en effet, les élèves sont surnotés pour que le classement de l'école reste au top !

Il parait que des consignes sont donnés aux profs, du style : une mauvaise note de philo = 10, ce qui veut dire que ça ne doit pas être pénalisant et risquer de mettre le classement de l'élève (et donc ensuite de l'école) en péril.

Abherrant, non ?

aberrant oui surprenant non
j'ai vécu la même chose en quelque sorte à la fac. Il faut savoir que les M2 ne sont ouverts que si l'année précédente il y a eu assez d'étudiants et que les notes n'étaient pas trop mauvaises. Ce qui veut dire que j'ai passé mon M1 en sachant pertinemment que je l'obtiendrai, le but de mon responsable de filière étant que son M2 reste ouvert. Et je savais que peu importait mon travail fourni en M2, je l'aurai aussi. Ce qui m'a permis de ne me présenter à aucun cours au premier semestre (j'ai accouché de Léo le 22 septembre du semestre en question, donc je suis restée à la maison avec lui), de me pointer aux examens, d'obtenir mes examens sans jamais avoir ouvert un livre. J'ai fait avec mes connaissances de l'année précédent et je m'en suis tirée avec un 11. Tout comme les notes du second semestre qui étaient liées à une soutenance de stage, étaient liées à ce qu'on allait faire plus tard - une thèse ou non - et à notre responsable de stage. Par exemple la major de promo était bizarrement l'étudiante du responsable de filière, et l'avant-dernière c'est moi (le dernier ayant eu un souci il n'a pas pu présenter sa soutenance à temps) parce que je n'avais pas prévu de faire de thèse, je m'en suis sortie avec un 11. Entre la première et moi, le classement était fonction du copinage entre mon responsable de filière et les responsables de stage des différentes étudiants. Parce que plus on est bien classé et bien noté en M2 et plus la possibilité d'avoir une bourse pour la thèse est importante ...

ce phénomène est partout. Il n'empêche qu'il vaut mieux avoir fait une grande école que la fac.