Propos recueillis sur Facebook
Rapportés par Isabelle GermainLe jeune rappeur Orelsan fait l’apologie de la violence envers les filles et banalise cette violence dans plusieurs chansons
dont « sale pute » avec des paroles ignobles.
Ce n’est pas un artiste en devenir mais un criminel en puissance. Loin de le présenter comme un danger public, les médias lui déroulent le tapis rouge.
Il a déjà « fait » plusieurs émissions de télé, radios de grande écoute.
Le Printemps de Bourges lui offre une consécration : « le choc de l’année dans le rap français ».
Aux yeux des ados, c’est déjà un héros.
Les médias peuvent-ils invoquer la liberté d’expression ?
Mais à qui profite la liberté d’expression ?
Aux violeurs, aux agresseurs, aux criminels ?
Comment les médias abordent-ils la liberté d’expression avec ceux qui font l’apologie du nazisme ou des crimes racistes ?
Pourquoi tant d’indulgence, voire de complaisance, avec les crimes sexistes ?En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon.
Le film « la journée de la jupe » rappelle que les filles ne peuvent pas sortir en jupe sans risquer d’être violées.
A force d’entendre « elle l’a bien cherché », elles finissent par se considérer comme coupable si elles subissent un viol.
Et les garçons sont déculpabilisés.
Les juges qui envoient les jeunes violeurs en prisons ne savent plus quoi faire pour qu’ils aient conscience de leur faute.
Il est temps que les médias prennent leurs responsabilités.
Non, on ne prend pas la chanson au second degré quand on est adolescent et que de grands médias vous disent qu’Orelsan est un artiste.
Les parents ne peuvent pas grand-chose face à ce discours médiatique que leurs enfants biberonnent.
Qu’allons-nous dire à nos filles ? Faudra-t-il les cloîtrer à la maison pour leur éviter cette brutalité rendue banale par ces « artistes » ?
Il est temps que les médias accordent plus de la liberté d’expression aux artistes prônant le respect des filles et des femmes qu’aux criminels.
Il n’est pas question ici de « bien pensance » ou de pudibonderie mais de mise en danger de la vie de nos filles.
Ne caricaturez pas cette action en un affrontement entre des féministes hystériques et artistes incompris.
Demain, chaque fille peut être la victime d’un de ces garçons dopés aux médias pour considérer la violence envers les femmes comme « normale ». Messieurs, signez cet appel !
Et ne nous contentons pas de censure et de répression.
N’oublions pas cette phrase de Victor Hugo: « celui qui ouvre une porte d’école ferme une prison ».
Ce groupe a été créé après la publication, sur le blog du rose dans le gris, de ce billet
Incitations à la haine et à la violence sexiste : la blogosphère féminine se mobilise
« Sale pute », c’est le titre d’une chanson d’un rappeur manifestement à la mode, nommé Orelsan.
Sa vidéo est sur You Tube, ce qui est déjà grave. Mais surtout, c’est avec tous les honneurs d’un artiste en devenir qu’il sera accueilli au Printemps de Bourges pour chanter ces paroles (entièrement reprises sur le blog de Lara Joventre)
"On verra comment tu suces quand j'te déboiterais la mâchoire", "J'rêve de la pénétrer pour lui déchirer l'abdomen"
"J'vais te mettre en cloque, sale pute, Et t'avorter à l'opinel"…
En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon… C’est déjà ignoble !
Mais si en plus la violence devient une démarche artistique, qu’allons-nous dire à nos fille ?
Faudra-t-il les cloitrer à la maison pour leur éviter cette brutalité rendue banale par ces « artistes » ?
Olympe, Emelire et bien d’autres vous invitent à agir.
Voici un « copié collé des conseils donnés par Emelire :
écrivez au Printemps de Bourges, courrier à Monsieur Daniel Colling, directeur du Printemps de Bourges, 22 rue Henri Sellier, 18000 Bourges ou par mail ici ; copie à la Halde : 11 rue Saint Georges 75009 Paris ou par mail ici ; copie à Mme Valérie Letard, Secrétaire d'État à la Solidarité, 55, rue Saint-Dominique 75007 Paris ; copie à ECVF (Elu-es contre les violences faites aux femmes) - Tour Mantoue - 9, villa d’Este 75013 Paris ou par mail
ecvf@ouvaton.org. Comme toute liberté, la liberté d’expression a des limites ! IG