Parité dans les grandes entreprises

Homme-Femme : et la parité côté boulot ?

Si la France détient en Europe le record du nombre d’enfants par couple,
les femmes françaises n’en sont pas moins les Européennes qui travaillent le plus.
Mais aujourd’hui, il s’avère urgent de leur garantir une égalité professionnelle et de pénaliser financièrement, comme la loi l’y autorise, les entreprises qui pratiquent une discrimination salariale.

Nous voulons faire en sorte que les femmes aient le même salaire que les hommes à diplôme et poste égaux,
et lutter contre l’abus du temps partiel qui est majoritairement proposé aux femmes.
Il est par ailleurs urgent de renforcer les systèmes de garde des enfants, en développant les crèches existantes et en assouplissant et élargissant leurs horaires d’ouverture.
Le développement des crèches d’entreprises ou, mieux, des crèches à proximité des entreprises est également souhaitable.

En France nous devons travailler sur la gestion du temps et démystifier le présentéisme, mon expérience les hommes adorent ! Cela les déculpabilisent de pouvoir partir à l’heure chercher leurs petits, c’est vrai que je travaille avec des équipes jeunes donc plus ouvertes aussi.

Encourager les filles à aller vers des sections dite de garçon, je ne parle pas de travaux physique mais quand même nous manquons de 400 000 ingénieurs et nous allons être dépassés par mes gentilles collaboratrices indiennes !

Le télétravail existe ! tout ne passe pas à Paris , d’ailleurs la Taxe Carbone en Hollande consiste en une pénalisation des entreprises qui ne recourent pas télétravail

qu’il y ait un vrai encouragement pour les filles à faire maths spé (j’avoue avoir été franchement rebutée à mon époque devant les autres étudiants, et peu poussée dans cette direction par ma famille).





Quelques chiffres :
les femmes représentent 80% des travailleurs à temps partiel,
80% des emplois non qualifiés,
80% des salaires inférieurs ou égaux au SMIC
et 80% des chefs de famille monoparentale !

Des idées pour faire bouger ces chiffres ?



Pourquoi ne pas inciter les entreprises à développer le télétravail ?
Certes, cela demande une certaine discipline, mais cela permet aux femmes d'accompagner leurs enfants au quotidien, sans pour autant travailler moins !


démystifier le présentéisme (je crois en effet que les hommes aiment aussi : il était intéressant de constater hier matin le mécontentement des hommes et des femmes jeunes lors du comité de direction prévu…le jour de la rentrée des enfants. Je crois bien que c’est la dernière année qu’un comité de direction est prévu ce jour là !!)


Mon mari alterne les déplacements hexagonaux tous azimuts avec une journée de télétravail par semaine : c'est extra, il a le sentiment (et c'est réciproque) de mieux voir les enfants et de mieux en profiter que s'il devait rejoindre un bureau quelconque ce jour-là!

Seul bémol : le risque du télétravail n'est pas de travailler moins mais au contraire d'avoir du mal à "couper" et de passer beaucoup de son temps libre derrière son bureau... en revanche, quelle liberté d'organisation!


Femmes et quotas... mais aussi et surtout égalité devant l'emploi

Imposer des quotas de femmes dans les conseils d'administration des entreprises : pour ou contre ?
Attention le rapport de Brigitte Grésy comporte un autre point moins médiatisé :
"un bilan des différences de traitement entre les femmes et les hommes en matière d’accès à l’emploi et d’évolution dans l’emploi,
en vue de présenter des propositions en faveur de l’égalité professionnelle et salariale,
et notamment sur les voies et moyens d’appliquer
et d’adapter les règles actuelles et d’envisager des sanctions efficaces"


Histoire :

Le travail : Les femmes ont toujours travaillé sauf les aristocrates ( qui n’élevaient pas ses enfants) et la bourgeoisie du 19ème siècle ,

Les femmes étaient corvéables comme les hommes et elles ont construit les cathédrales et les routes,
elles étaient placées à l’âge de 8 ans pour travailler, jusqu’à l’arrivée de la scolarité obligatoire.

Les femmes ont travaillé en usine comme les hommes,
les nounous étaient légion pour garder les enfants et en milieu paysan les anciens s’occupaient des petits (pas loin encore)



Remontées terrain :

Emploi et formation

- Instaurer une amende d'un montant dissuasif dans les entreprises ou le salaire d'une femme pour un même emploi est inférieur à celui d'un homme.
- Instaurer une amende dissuasive dans toutes les entreprises où les postes de cadres ne respectent pas la parité.
- S'inspirer des pays scandinaves où se sont les horaires des entreprises qui s'adaptent aux temps scolaires et non pas le contraire.
- Un statut d'entrepreneur qui permette aux faf bricoleuses de gagner un peu d'argent avec leurs créations.
- Un salaire, effectivement demander par certaines (j'apprécierai aussi) mais effectivement irréalisable étant donné la conjoncture. Mais des facilitées CA c'est tout à fait faisable, mais jusqu'à présent je n'ai trouvé personnes (Caf, Assedic, ANPE et autres) qui comprennent mes demandes ou mes besoins.
- Etre maman ne devrait pas être un frein pour travailler. Et être à la maison ne devrait pas être un frein pour pouvoir se former aussi.
- Formation : tout comme un salarié qui après deux ans d'ancienneté à droit à un CIF, les FAF devraient pouvoir avoir cette possibilité.
- Demander aux entreprises de ne pas pénaliser les femmes qui se mettent en congé parental. On m'avait assuré que j'évoluerais normalement...que nenni!!
- Alors oui pour que les fafs aient des facilitées pour la formation, l'exercice d'un emploi à domicile, et ouvrir les yeux (en très grand) a ces gens (trop bien) pensant sur l'utilité de notre rôle au sein de cette société qui nous ignore, nous dénigre et nous rejette.
- Reprendre un emploi après un congé pour élever des enfants : il faut que les années à la maison soient validées si une reprise de travail.

L’idée d’un quota de femmes à la tête des entreprises progresse

Extrait :
Faut-il imposer des quotas de femmes dans les conseils d'administration des entreprises ?
C'est ce que propose Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales,
dans un rapport sur l'égalité professionnelle qu'elle devait remettre, mercredi 8 juillet, au ministre du travail, Xavier Darcos.

"Faire entrer les femmes dans les instances de décision se justifie simplement parce qu'elles sont présentes,
bien formées,
prêtes à s'investir
et que les compétences n'ont pas de sexe", souligne-t-elle.

En mars, le gouvernement lui avait demandé de préparer la concertation sur l'égalité professionnelle
que Nicolas Sarkozy a promise pour l'automne.

Anne Chemin

Le Monde du 08/07/09
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1090632&clef=ARC-TRK-NC_01

Des quotas de femmes pour les conseils des grandes entreprises?

Par Clément Daniez



Xavier Darcos compte s'appuyer sur les recommandations du rapport Grésy pour les discussions sur l'égalité professionnelle avec les syndicats


Imposer 40 % de femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées en bourse.
Ainsi que dans les conseils de surveillance des entreprises publiques.
C'est la proposition choc du rapport sur l'égalité professionnelle rendu mercredi par Brigitte Grésy.
C'est le seul moyen selon elle de "casser une logique de recrutement quasi exclusivement masculine".
L'objectif est fixé à six ans.
Pour encourager les entreprises à s'y mettre dès la première année, le rapport suggère une échéance à deux ans de 20 % minimum.
Les nominations qui ne tiendraient pas compte de cette nouvelle contrainte seraient purement et simplement invalidées.
La mesure est si ambitieuse qu'elle paraît difficile à faire avaler aux grandes entreprises.

Le rapport remis mercredi par l'inspectrice des affaire sociales au ministre du Travail Xavier Darcos et à la secrétaire d'État à la Famille et à la Solidarité Nadine Morano montre qu'il reste beaucoup à faire pour mettre fin à "l'invisibilité des femmes dans les instances de décision". Elle ne représente ainsi que 10,5 % des conseils d'administration des entreprises du CAC 40 pour 2009. Pire, pour les 500 premières entreprises françaises, ce chiffre tombe à 8 %. Côté syndicats, leur présence dans les instances dirigeantes patronales se monte à 14,1 %, et 36 % pour les autres. "Cette réalité nous fait honte", reconnaît Xavier Darcos.

Sanctions financières

Autre constat :
les écarts de salaires se maintiennent, et pas seulement à cause de différences structurelles. "En 2006, dans les entreprises de 10 salariés et plus, la rémunération brute totale moyenne des femmes est inférieure de 27 % à celle des hommes". Le fait qu'elles représentent les deux tiers des bas salaires et que 31 % d'entre elles travaillent à temps partiel (contre 6 % des hommes) n'explique pas tout, estime le rapport, qui y voit de la "discrimination". Plus touchées par le chômage (un point de différence), elles ont moins accès à la formation continue (32 % contre 45 % pour les hommes). Autre constatation inquiétante : 43 % des branches d'activité n'avaient pas entamé de négociations sur l'égalité professionnelle en 2008. Du surcroît, "le droit est peu mobilisé par les acteurs sociaux et les juges mobilisent peu le droit communautaire".

Ancienne responsable des droits des femmes et de l'égalité, Brigitte Grésy préconise des sanctions en cas de manquement constaté à l'égalité. Comme supprimer des exonérations de charges ou pénaliser financièrement l'entreprise, à hauteur de "1 % de la masse salariale". Si le patronat a déjà exprimé des réticences sur de tels dispositifs, la CGT et FO, après Nicolas Sarkozy, avaient fait savoir leur soutien à de tels mesures, avec une application dès 2010. Xavier Darcos s'est lui réjoui des propositions qui vont alimenter les discussions entre les partenaires sociaux et le gouvernement sur le sujet, à l'automne prochain.

le Point du 08/07/09
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-07-08/egalite-des-quotas-de-femmes-pour-les-conseils-des-grandes-entreprises/916/0/359688

Rapport préparatoire
à la concertation avec les partenaires sociaux
sur
l’égalite professionnelle entre les femmes et les hommes - Brigitte Grésy

8 juillet 2009


Informations
Publié en juillet 2009
Référence : Rapport sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes réalisé par Brigitte Grésy, Inspectrice générale de l’Action sanitaire et sociale à la demande du ministre du travail, des relations professionnelles, de la famille, de la solidarité et de la ville.

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Cette mission de préparation de la concertation sur l’égalité professionnelle
que le gouvernement conduira avec les partenaires sociaux, au second semestre 2009,
porte sur deux points :

- effectuer un bilan des différences de traitement entre les femmes et les hommes en matière d’accès à l’emploi et d’évolution dans l’emploi, en vue de présenter des propositions en faveur de l’égalité professionnelle et salariale, et notamment sur les voies et moyens d’appliquer et d’adapter les règles actuelles et d’envisager des sanctions efficaces ;

- élaborer des préconisations sur la question de la représentation des femmes dans les conseils d’administration et de surveillance des sociétés et des entreprises publiques et plus largement dans les instances de décision.


Consultation en ligne
Tome 2 : Annexes - 1014 ko
Synthèse du rapport - 254.9 ko
Rapport préparatoire à la concertation avec les partenaires sociaux sur l’égalité prfessionnelle entre les femmes et les hommes - 1.6 Mo

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le Ministère du travail...
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/documentation-publications-videotheque/rapports/rapports-concernant-champ-droits-femmes-egalite/rapport-preparatoire-concertation-avec-partenaires-sociaux-egalite-professionnelle-entre-femmes-hommes-brigitte-gresy.html

Je viens de lire la revue de presse d'Annie Tourmente. Pusieurs articles reprennent ou commentent l'idée de Copé d'instaurer des quotas ( 40% puis 50%) de femmes dans les CA des grandes entreprises où elles sont sous-représentées. ( et c'est un euphémisme!)

A la base, je ne suis pas favorables aux quotas qui véhiculent trop souvent l'idée que la personne qui est ^à le doit à son sexe plus qu'à son mérite. Je me demande cependant si ce n'est pas un point de passage provisoire mais obligé pourfaire bouger les choses.
Qu'en pensez-vous?

moi aussi les quotas me dérangent...

Personnellement je ne suis pas non plus pour les quotas ou ce que l'on nomme aux USA affirmative action
par contre je reste persuadée que c'est l'orientation des filles qui contribue à cet inégalités
je suis allée à la Conférence COE REXECODE et FONDAPOL sur la Croissance Verte : première réaction à part les hotesses et quelques étudiantes , le ratio était 9/10 H/F et les tribunes animées par des Femmes (une table ronde) étaient dans le domaine "féminin" la communication
pas de femmes sur les sujets scientifiques et management !
Ce fut d'ailleurs la réflexion de Valérie Pécresse et de L Parisot qui étaient là
Car contrairement à ce que l'on dit quand on est dans des domaines techniques , les femmes comptétentes sont bien intégrées certes de temps en temps on a quelques lourds de services !

il y a un article dans Alternatives Economiques dont je vous donne le lien
http://www.alternatives-economiques.fr/cac-40---ou-sont-les-femmes-_fr_art_633_44737.html


Les femmes peinent toujours à s'imposer dans les instances de direction des grandes entreprises françaises. Et l'Hexagone est un des pays développés les plus en retard sur ce plan.

Les Françaises peinent toujours à s'imposer dans les instances de direction des grandes entreprises, observait récemment Brigitte Grésy dans son rapport sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, remis en juillet 2009 au ministre des Relations sociales Xavier Darcos. En 2008, les femmes ne représentaient que 7,6 % des membres des instances de décision des 300 plus grandes entreprises françaises.
Pour y remédier, le rapport propose de s'inspirer de l'expérience de pays comme la Norvège, où la part des femmes dans les conseils d'administration est passée de 7 % en 2003 à 40 % en 2008 grâce à un système de quotas imposé d'abord aux entreprises publiques, ensuite aux sociétés privées cotées en Bourse. L'idée d'un système de quotas fait ainsi son chemin, comme en témoigne le soutien accordé récemment par Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
A cette occasion, nous vous proposons un entretien avec Tita Zeïtoun, présidente de la fondation Action de femme, et François Fatoux, délégué général de l'Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises.
Cet entretien est extrait du n° 41 d'Alternatives Economiques Poche intitulé "La responsabilité sociale des entreprises françaises". Le comportement et les pratiques des plus grandes entreprises françaises y sont analysés: outre la place des femmes dans les instances de direction, ce numéro fait le point sur leur reporting social et environnemental, les rémunérations des dirigeants ou encore leurs politiques à l'égard des paradis fiscaux. Les problématiques les plus saillantes dans chacun des principaux secteurs d'activité sont également passées en revue: finance, télécommunications, grande distribution, automobile... Avec les contributions de nombre des meilleurs spécialistes de la responsabilité sociale des entreprises comme Michel Capron, Corinne Gendron, Julienne Brabet, Jean-Christophe Carteron ou encore Jean-Claude Dupuis. (Voir le sommaire)

Quelle est aujourd'hui la place des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises françaises ?
Tita Zeïtoun : On ne trouve qu'un peu plus de 9 % de femmes dans les conseils d'administration et conseils de surveillance et 7 % dans les comités de direction ou comités exécutifs, qui sont les instances opérationnelles. C'est encore très faible ! Plus du quart des entreprises n'emploie pas de femmes au niveau des comités de direction. Quant aux entreprises de culture « technique » EADS, la maison mère d'Airbus, et Vallourec, le fabricant de tubes sans soudure en acier, elles ne comptent aucune femme ni dans leur conseil d'administration, ni dans leur comité de direction.
François Fatoux : Il y a un consensus pour dire que la place des femmes reste trop limitée. En outre, selon une étude menée par la Richard Ivey School of Business de l'université américaine Western Ontario, la présence d'une seule femme au conseil ne change pas grand-chose. Elle joue seulement le rôle de la femme porte-drapeau qu'une entreprise affiche pour se donner bonne conscience. Certains évoquent le chiffre magique de trois : à partir de ce nombre, les femmes feraient partie du groupe à part entière. Seules six entreprises du CAC 40 comptent trois femmes ou plus dans leur conseil. Pour ma part, je préfère parler de « masse critique » pour créer les conditions d'un changement dans les pratiques de gouvernance.
Quels sont les postes le plus souvent occupés par les femmes ?
T. Z. :Les ressources humaines et la communication représentent plus de la moitié des fonctions occupées par les femmes. Toutefois, on commence à en voir quelques-unes en finance. France Télécom/Orange, Air France, Capgemini et L'Oréal ont également confié à des femmes des postes de direction d'activités « métier ».
Pourquoi les femmes sont-elles si peu présentes ?
F. F. :Les femmes rencontrent beaucoup d'obstacles, culturels, organisationnels, comportementaux... Une étude du cabinet McKinsey met en particulier en cause le modèle de performance « anytime, anywhere » (disponibilité à toute épreuve, mobilité géographique complète, linéarité des schémas de carrière sans interruption de parcours), inconciliable avec le fait que les femmes conjuguent vie professionnelle et tâches domestiques et familiales, tâches qui sont inéquitablement réparties dans le couple [1]. Il y a aussi ce que l'on nomme le « plafond de verre » ; comme les femmes occupent majoritairement des fonctions dites « transverses support » (communication et ressources humaines), elles n'acquièrent pas les compétences métiers ou opérationnelles jugées indispensables pour accéder au plus haut niveau. De même, les femmes s'expatrient moins facilement que les hommes. Or les expériences internationales sont fortement valorisées.
T. Z. : Les obstacles sont avant tout culturels. Les choses évoluent très lentement. En outre, les dirigeants prétendent qu'ils ont du mal à trouver des femmes. Ce qui est faux, il existe un vivier de femmes qui ont les compétences requises.

Lien du livre référent sur Amazon :

INTERVIEW - Alors que débute la concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux pour l'égalité professionnelle, le ministre du Travail Xavier Darcos a détaillé sa feuille de route. Pour la première fois, il évoque une obligation de résultats pour les entreprises. Sanctions à l'appui.

– Depuis cet été, il y a emballement médiatique et politique sur la parité en entreprise. Quelle est votre position ?

Xavier Darcos. – Je pense qu’il y a urgence. Ce dossier forme une tache sur nos grands principes républicains. Il y a en France cinq fois plus de femmes au temps partiel que d’hommes, elles représentent 80 % des bas salaires et l’écart moyen de rémunération entre les sexes est de l’ordre de 25 %. Alors, proposition de loi, projet de loi, qu’importe la forme, et tant mieux si tout le monde s’en mêle, y compris le groupe UMP. Nous devons avancer avec les partenaires sociaux, et je ne cherche pas de droits d’auteur dans un processus législatif. Ce qui importe, c’est que nous ayons conclu au 31 décembre 2010.

- Quelle feuille de route envisagez-vous pour la concertation qui s’ouvre avec les partenaires sociaux ?

Dans un premier temps, il faut que nous nous mettions d’accord sur la nécessité de négocier au travers d’un document qui fasse l’unanimité. Je veux un texte de loi qui concerne toutes les entreprises de plus de trois cents salariés dans le premier semestre 2010. Il faut, dans la double négociation par branche et par entreprise, définir des critères simples sur lesquels s’engager : écarts de salaire, promotions, formation, recrutement, nombre de femmes dans l’encadrement… Nous définirons des moyens d’incitation et de sanction si les objectifs fixés aux entreprises en matière de réduction des écarts de salaire et de carrières, ou d’accès des femmes aux fonctions de dirigeantes, ne sont pas atteints.

- Que pensez-vous de l’imposition de quotas féminins dans les entreprises du Cac 40 ?

Cette formule a une valeur de symbole. Elle a le mérite de mettre le débat sur la table, elle ne le résout pas totalement. Comment assurer cette mixité dans les instances dirigeantes, les comités de direction ? Régler le problème du temps partiel ? Plus que l’égalité, je veux l’équité – pas seulement dans les conseils d’administration –, pour que les sexes soient répartis à due proportion de leur représentation dans l’entreprise. Là où l’on compte 60 % de femmes cadres supérieures, on doit retrouver peu ou prou ce score dans le top management de l’entreprise. On ne peut pas exiger le même
chiffre du BTP ou de l’industrie cosmétique. Je veux du cousu main.

- Et des sanctions ?

Je veux d’abord aboutir à un système de transparence : tout salarié, tout postulant dans une entreprise doit être en mesure d’en connaître les pratiques en matière d’égalité professionnelle. Écarts de salaire, formation, promotions : j’envisage une publication obligatoire des résultats, y compris des points noirs, et il y a fort à parier que les entreprises intelligentes mettront en ligne leur rapport de situation comme un élément attractif pour faire venir les talents. Au-delà, je suis résolu à aller vers un système de bonus/malus. Si l’évolution est positive, l’entreprise pourra recevoir une aide à la formation ou à l’amélioration des postes de travail des femmes. Si elle est négative, je soumettrai aux partenaires sociaux l’idée d’une pénalité assise sur la masse salariale affectée d’office à des actions favorisant l’égalité entre hommes et femmes ; selon des mécanismes qui peuvent être proches de la taxe de 1 % pour les seniors.

Propos recueillis par Viviane Chocas

Parité dans les grandes entreprises :
Copé défend sa loi à l'Assemblée

Jean-François Copé s'apprête à défendre, mercredi à l'Assemblée nationale,
une proposition de loi sur la parité hommes-femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises.
Dans la première version du texte, les auteurs - le chef de file des députés UMP et Marie-Jo Zimmermann, présidente de la Délégation aux droits des femmes - donnaient à ces entreprises un délai de cinq ans pour se mettre en conformité avec la règle de stricte parité.

Si au final, l'objectif reste le même, la loi ne sanctionnera en fait les entreprises concernées - 650 sociétés cotées au total - que si elles n'atteignent pas, six ans après la promulgation de la loi, 40% de femmes (et non pas 50%) dans les conseils d'administration.

De 8% à 10% de femmes dans les conseils d'administration en 2009

Le texte prévoit un palier intermédiaire, trois ans après la promulgation de la loi, de 20% de femmes au minimum dans les CA.
Le non respect des seuils successifs «entraînera la nullité des nominations, sauf lorsque celles-ci porteront sur le sexe sous-représenté,
ainsi que la nullité des délibérations du conseil d'administration ou de surveillance mal composé».

Selon le baromètre annuel 2010 sur la mixité du cabinet Capitalcom, publié lundi, la représentation des femmes au sein des groupes du CAC 40 stagne à tous les échelons et ces entreprises peinent encore à s'engager sur des objectifs chiffrés.
On ne comptait ainsi en 2009 que 10,5% de femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées, taux qui chute à 8% pour les 500 premières entreprises françaises.
On est loin de la Finlande (26%), de la Suède (27%) ou de la Norvège (44%), qui a légiféré avec succès en 2003. ...

la suite ici

Source : le Parisien avec l'AFP - ce jour

Bonjour ma belle,


Je suppose qu'il faut se réjouir d'une telle initiative....Mais il y a tant de lois votées qui ne sont pas mises en application....Et si on doit obligatoirement passer par une loi, ça veut peut-être dire que les mentalités n'ont pas évolué...Alors, j'avoue que j'attends de voir...Même si je suis d'accord avec le fait qu'il faut bien commencer quelque part...

Bises,
Rondine

mouaif ...
elle va donner quoi cette loi ? rien ? comme d'hab ...

c'est comme la loi qui impose un % d'handicapés dans une société, combien la respecte ? pas énormément, ils préfèrent payer l'amende c'est plus simple. Pour la parité ça fera pareil !

Nous avons eu un gros débat hier soir à la maison avec zhom.

Monsieur ignorait totalement qu'il y avait une discrimination homme-femme en France, et encore plus qu'une femme était payée moins cher qu'un homme ! j'ai halluciné !

ben il a pas les yeux en face des trous ou quoi ?

de surcroit une loi sur la parité ok, mais admettons qu'il y a une possibilité de places plus importante que le nombre de femmes qui peuvent prétendre occuper cette place. Ils vont faire comment ?