Juillet 2009 : Toute passion abolie de Vita Sackeville-West

Bonjour les copinettes,


Imaginez la haute,
très haute société britannique,
paralysée par un code de bienséance hyper rigide.

Voici Lady Slane ,
88 ans,
qui décide à la mort de l'Honorable Henry Lyulph Holland, premier comte de Slane, son époux,
de « devenir complètement égoïste «
et de mener la vie de son choix...

...après 70 ans de soumission et d'effacement dans la plus pure tradition victorienne !


Sous les yeux incrédules, effarés, agacés
de ses enfants égoïstes et opportunistes,
elle va savourer cette indépendance nouvelle
dans le lieu de son choix ( une petite maison dans Hampstead ),
refuser « les valeurs ordinaires du monde «,
se souvenir de la jeune fille tout au fond d'elle, rêver
et enfin s'accepter.

Et cette femme devenue elle-même
entrainera son arrière-petite fille sur le chemin de la liberté.


Ces pages émouvantes dessinent
une histoire de renaissance,
mais ouvrent également à une méditation sur le statut et le rôle de la femme à l'époque victorienne.



« En un éclair Lady Slane sentit que le puzzle éclaté de ses souvenirs venait de se reconstituer (...).

Elle se retrouva sur la terrasse de la villa indienne désertée (...). Elle appuyait ses bras sur le parapet brûlant, faisant pivoter lentement son ombrelle.

En fait, elle se tenait ainsi pour dissimuler son trouble car elle venait de se retrouver à l'écart de tous avec ce jeune homme à ses côtés.«

Le jour même de la mort de son mari Henry Holland, comte de Slane, Lady Slane décide de vivre enfin sa vie.

Elle a quatre-vingt-huit ans.
Lady Slane surprend alors son entourage en se retirant à Hampstead.
Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l'âge et le choix du détachement,
Lady Slane se sent libre enfin de se souvenir et de rêver...

Titre de l'ouvrage : Toute passion abolie
On a failli jamais avoir le titre de ce roman car notre Rondine s'était mise à boire...



Le roman débute ainsi :

« C'est probablement parce qu'Henry Lyulph Holland, premier comte de Slane, vivait depuis si longtemps, qu'on avait fini par le croire immortel. »


Et se termine par :

« En présence de la mort, vous pourriez au moins enlever votre chapeau. «





Vita Sackeville-West est née dans le Kent en Angleterre en 1892.
Elle est à la fois poétesse, biographe, romancière, essayiste.
Elle est le premier écrivain à obtenir par deux fois le prestigieux Hawthornden Prize.
Elle est célèbre, aussi, pour ses amours féminines, notamment avec Virginia Woolf.